[ Super Lobélia en actiooooon ! *pan* ]

« Ô Soleil, berce-moi de tes doux rayons lumineux,
Enveloppe mon corps de ton agréable chaleur,
Conduis-moi tout là haut dans les cieux,
Car chaque jour passé ici est le plus douloureux des labeurs. »


Un lit de mousse n’est certes point comparable au moelleux d’un coussin et une tanière sauvage ne pourra jamais remplacer le confort d’une belle maison à la cheminée fumante… Pour autant, cette vie de chat sauvage et vivant en clan n’avait rien pour déplaire la féline blanche. La liberté n’a pas de prix, cela est certain mais combien sommes-nous pour le dire ? Une minorité. Une minorité d’audacieux à avoir renoncé pour toujours à cette vie des plus agréables mais aux allures cachées de prison. Remord ? Regret ? Pour certains peut-être, pour d’autre jamais un seul de leur existence. Mais après tout, les instincts sont toujours là pour reprendre le dessus au moment où on s’y attend le moins. Chat nous sommes et chat nous resteront, à jamais.

Le matin s’était annoncé par un magnifique ciel d’un bleu pur et profond. Le soleil, quand à lui réchauffait déjà la terre de ses épais rayons lumineux. L’un d’entre eux venait s’échouer sur le beau pelage immaculé du petit ange encore endormit. L’hiver était passé et malgré tout, on avait la sensation qu’il n’était pas si loin, cela se sentait par la fraicheur de l’aube et le matin qui tardait à succéder à la nuit. La forte lumière qui entourait la jeune chatte ne tarda pas à l’éveiller. Elle cligna à plusieurs reprises ses paupières afin de s’habituer à cette soudaine luminosité. Doucement et avec grâce, la chatte s’étira sur l’amas de paille encore chaud où elle avait passé une nuit. En effet, en cette saison, il n’était pas prudent de dormir à la belle étoile. Il faisait encore frais et un coup de froid est si vite attrapé... Et en temps que guérisseuse, Ange Ephémère se devait de ne pas tomber malade car sans elle, c’est la santé du clan tout entier qui pourrait en souffrir. C’était un peu comme un devoir à ses yeux.

Le camp semblait si calme et tranquille de bon matin mais ce n’était qu’une apparence qui n’allait pas durer. L’agitation allait vite remplacer cette tranquillité passagère. Angel entendait déjà quelques voix s’élever. Certaines étaient peut être même déjà parti à la chasse ou en patrouille. Il faut dire, après un rude hiver, le garde manger n’était pas aussi garni qu’en pleine été, aussi fallait-il refaire des provisions. En cette saison, la nourriture était abondante ce qui rendait la chasse plus facile et cela permettait aux guerriers de ne pas trop s’éloigner du camp.

Ange Ephèmère fut tiré de ses pensées quand son regard croisa celui d’un rayon de soleil ce qui l’aveugla. Oui, il était temps pour elle de se lever et s’affairer à sa tache. Elle se mit sur ses quatre pattes après s’être étiré un moment. Elle aime tant l’aube…C’était donc une nouvelle journée de « cueillette » de plantes médicinales qui s’annonçait fructueuse. Au passage, elle s’arrangerait pour chasser une ou deux proie. Car par un aussi beau matin, les oiseaux, rongeurs et autres délicieuses bestioles étaient de sorti. Ange Ephémère se léchait les babines à l’avance, salivant à l’idée de remplir son petit estomac qui déjà criait famine. Ainsi elle inspecta tout d’abord les environ du camp et salua quelques uns de ses congénères. Puis constatant que tout semblait en « ordre », ou plutôt dans le désordre habituel, elle quitta le camp et prit la direction de la forêt.

S’enfonçant dans les sous-bois qui appartenaient à la Rivière, ses yeux scrutaient constamment le sol afin de ne pas passer à côté des plantes qu’elles recherchaient. Elle en trouva quelques unes malheureusement, il lui en manquait toujours. Pourtant, il n’y avait plus rien ici qui l’intéressait, aussi se résolu-t-elle à enfreindre les frontières des clans pour s’aventurer illégalement sur les terres du Vent. C’était le territoire voisin à celui de son clan. Il était donc aisé pour elle de s’y rendre rapidement. La guérisseuse savait que là-bas, elle y trouverait les herbes manquantes. Elle n’avait plus qu’à espérer de ne croiser personne car la dernière chose qu’elle cherchait, s’était bien de s’attirer les foudres du Vent… Tant pis, elle devait prendre ce risque. Elle n’avait pas tellement le choix après tout et puis, elle se promit de prendre le stricte minimum.

Ainsi, la belle féline blanche s’engagea en terre ennemie. Elle n’eut aucun mal à trouver le « bon coin ». Ange Ephémère continua donc sa cueillette quand tout à coup, elle entendit des bruits de pas. Elle aurait du être plus prudente, elle n’avait pas fait attention qu’en se trouvant si près d’un chemin couramment empreinté par le Vent, elle se mettait pour ainsi dire à découvert. Elle se figea. L’odeur lui parvenu. C’était bien un chat du Vent. La femelle se tapit au sol et rampa jusque sous un buisson pour tenter d’apercevoir le chat en question. Il était bien là, ou plutôt elle car oui, c’était aussi une chatte. Elle avait un magnifique pelage doré sur le dessus et blanc sur le dessous. Mais ce qui l’interpela c’était qu’elle était allongée sur un rocher et y restait. En quoi était-ce étonnant ? Et bien tout simplement qu’Ange Ephémère était certaine qu’elle avait été repéré car le vent venait vers elle ce qui jouait en la défaveur de la guérisseuse. Ce n’était pas normal… Angel prit le temps de l’observer plus attentivement pour comprendre la cause de ce comportement. En voyant la patte ensanglantée et les taches de sang qui parsemait son beau pelage, elle comprit qu’il s’était passé quelque chose de grave. Evidement, c’était l’aubaine rêvée pour s’enfuir. Elle avait récolté tout ce dont elle avait besoin, elle n’avait donc plus aucune raison de s’éternisé plus longtemps ici. Mais… son cœur lui dictait autre chose. Elle ne pouvait pas l’abandonné comme ça et peu importe que toutes soient de clan différent. Si on voulait vivre dans un monde paix, il fallait d’abord commencer par arrêter d’être égoïste. Nous sommes tous des chats après tout…

Se laissant guider par son cœur, Angel prit ses plantes médicinales et se dirigea vers la blessé. Elle inspecta discrètement sa blessure et son état dans son ensemble… La jeune guerrière du Vent avait de nombreuses écorchures sur son corps la plus part n’étaient pas trop profondes. Pourtant, son état de santé inquiéta Ange Ephémère. Elle avait bien fait de ne pas partir car dans cette état, il aurait été fort probable qu’elle se retrouve dans l’incapacité de rejoindre son clan. La fatigue et la douleur auraient prit le dessus.


« Écoute-moi, je ne te ferais aucun mal. Je me présente, je suis Ange Ephémère, guérisseuse de la Rivière. » dit-elle doucement pour ne pas surprendre la chatte blessée. « Tes blessures sont assez graves. Je vais m’occuper de toi ensuite je t’aiderais à rejoindre ton camp si tu es capable de marcher. Si je te laisse ici, jamais tu n’y arriveras seule et il est probable que tu ne passes pas la nuit. »


Angel parlait sur un ton assuré. Elle avait prit conscience de la gravité de l’état de la femelle dorée. Elle qui était très réceptive à son entourage, voir quelqu’un souffrir ainsi était une épreuve et c’est pour cela que sa vocation avait été de devenir guérisseuse, pour qu’il y ait moins de souffrance…


« Je ne peux m’y résoudre… » se murmura-t-elle à elle-même. « Accepte mon aide s’il te plait, je ne demande rien en retour. » finit-elle en plongeant ses yeux d’azur dans ceux de la féline blessée.


[ Scuse-moi, j'ai laissé mon inspiration m'emporter x_x Ça sera moins long la prochaine fois xD ]

[ Ah ouais mais moi c’est trop ridicule c’que fais par rapport à toi *_* ]

Je résistais pour ne pas fermer les yeux et m’endormir. Une douleur brulante s’empara de tout mon corps et j’avais chaud, oh tellement chaud. Je ne comprenais pas vraiment. Pourtant, le ciel était gris et nous n’étions qu’aux premiers jours du printemps. Certainement pas les périodes caniculaire de la saison des fleures vertes. Alors pourquoi étais-je en train de suer d’un peu partout et d’avoir vraiment très mal à la tête ? Je ne pouvais bien sur pas savoir que le guerrier que ‘j’avais combattu avait été quelques jours auparavant mordu par un chien. Un chien malade. Ainsi, il avait du me transmettre par les morsures les sécrétions de cette maladie étrange. Mais ca, je n’étais pas assez médium pour le savoir. Je commençais vraiment à me sentir de plus en plus mal. La terre semblait tourner autour de moi, tout devenait flou. Je voyais mon père et ma mère roucouler ensemble au pied des Quatre Chênes puis d’autres chats venaient à se mettaient à les assassiner en hurlant des mots comme « Traites, Tonnerre, Sangs-Mélés, Batards, Vent, A mort… » Puis, ils disparaissaient sous les fourrures des guerriers ensanglantés. Pourtant, mon père était mort par mes propres griffes alors que j’ignorais tout de son identité, et ma mère quelques lunes auparavant, de chagrin. En réalité, j’étais en train de délirer…

Mais, une forme s’approchait de moi, et j’essayais de résister pour savoir de qui il s’agissait. Un ange venu pour me sauver ? Espérons que ca ne soit par un guerrier ennemi, parce que ma mort lui serait alors très, mais alors très facile ! Mais non, c’était une chatte blanche qui s’approchait, encore pour me frôler presque. Son odeur m’envahit tout le corps ; la Rivière. Une guerrière ?

« Écoute-moi, je ne te ferais aucun mal. Je me présente, je suis Ange Ephémère, guérisseuse de la Rivière. Tes blessures sont assez graves. Je vais m’occuper de toi ensuite je t’aiderais à rejoindre ton camp si tu es capable de marcher. Si je te laisse ici, jamais tu n’y arriveras seule et il est probable que tu ne passes pas la nuit. »

La guérisseuse ? Que faisait-elle ici ? Elle ne savait donc pas qu’on ne devait pas franchir les frontières ? Ce n’était pas la période pour aller à la grotte de la vie avec les autres guérisseurs ? Pourtant, je n’avais pas la force de la faire partir, je me sentais vraiment trop faible. Je ne discernais pas vraiment son visage mais entendais parfaitement sa voix. Mes blessures étaient graves et apparemment je risquais de ne pas passer la nuit. J’avais beau détester les autres clans, j’étais très croyante et j’accordais le même respect à tous les guérisseurs. Et puis après tout, elle savait très bien ce qu’elle faisait. Elle était dotée des savoirs des médecines, et pouvait peut-être me sauver la vie. De toute façon, elle était la seule personne qui pouvait me sauver, ici.

Tout d’un coup, je sentis un frisson parcourir tout mon dos puis des nouvelles bouffées de chaleurs. Je frissonnais, tremblais, gémissais. Je devais de plus en plus inconsciente, mais réussis à articuler quelques mots avant de repartir dans une espèce de fièvre.

« Ange Ephémère… Je t’en prie…. »

Je n’arrivais pas à articuler autre chose, mais voulais vraiment qu’elle m’aide.

Ange Ephémère regardait le corps haletant de la féline gravement blessée. Ce n’était pas normal. Son poil était humidifié. Elle suait de tous les pores de sa peau… La fièvre bien sur mais à ce point ce n’était pas une réaction habituelle. Il y avait quelque chose qui n’allait pas. C’était bien plus grave que ce que pensait la jeune guérisseuse d’après son premier constat. Cela ne faisait aucun doute, en plus d’avoir une de ses pattes meurtrit, elle avait été contaminée par un mal encore inconnu. Le temps pressait et la femelle blanche ne mit pas longtemps à s’en rendre compte quand elle vit la guerrière du Vent trembler et frissonner comme en plein hiver alors que le temps était doux. La fièvre montait…


« Ecoute-moi. Concentre-toi sur ma voix et essaye de ne pas perdre conscience. Il ne fait surtout pas que tu t’endormes car si cela venait à arriver, tu ne reverrais peut être plus le soleil se lever… Reste avec moi je t’en prie… » miaula-t-elle vivement pour stimuler la chatte blessée et faire en sorte de la garder éveiller le plus longtemps possible.


Ange Ephémère reposa son regard sur la patte blessé. Elle était trempée de sang… Le sol en était déjà taché. Si l’hémorragie ne s’arrêtait pas suffisamment vite, elle n’allait pas tarder à tomber dans le coma pour ne plus en ressortir.


« Tu perds beaucoup trop de sang… » murmura-t-elle d’un ton horrifié.


Agir ! Agir et vite ! Ange Ephémère saisit du mouron des oiseaux et le fit ingérer à la guerrière ce qui allait calmer le mal qui se répandait dans le corps de la chatte du Vent. La fièvre devrait cesser de grimper d’ici une dizaine de minutes – du moins, c’est ce qu’elle espérait - et la soulagera un peu. Pendant ce temps, la guérisseuse allait s’occuper de la plaie. Il fallait la désinfecter pour prévenir de toute éventuelle infection. Pour cela, l’ail sauvage était idéal. Angel en appliqua donc sur toute la blessure. Le sang coulait encore… Par chance, la féline au pelage immaculé avait aussi sur elle de la toile d’araignée. Elle s’en servit pour faire un bandage autour de sa patte et bien que cela allait faire crisser la guerrière de douleur, elle le sera fort pour stopper les saignements. La toile d’araignée se teintait déjà de rouge… Elle n’était pas encore sortit d’affaire mais disons qu’on avait évité le pire pour le moment.


« Ta fièvre va baisser par contre je n’ai aucune certitude sur l’efficacité du mouron des oiseaux contre le mal qui te ronge… J’ignore encore de quoi il s’agit. »


Ange Ephémère inspecta les alentours. Cet endroit regorgea de toutes sortes de plantes médicinales. Certaines allaient encore lui être d’une grande utilité. Cherchant de ses prunelles azurées, elle finit par trouver celle dont elle avait besoin pour le moment. Elle s’empressa de cueillir quelques baies de Genêt qu’elle déposa devant la chatte blessée afin qu’elle les mange. Cela allait faciliter la cicatrisation de sa blessure et soulager un peu la douleur.

La guérisseuse attendait totalement immobile et silencieuse à côté de la guerrière au pelage dorée. Les prochaines minutes allaient être déterminantes. La vie ou… la mort. Il fallait qu’elle se batte de toutes ses forces, il fallait qu’elle lutte pour ne pas se faire emporter par les étoiles. Ses muscles se contractaient puis s’apaisaient pour ne nouveau se contracter. La peur gagna Angel. Si elle ne parvenait pas à la sauver, elle ne se le pardonnerait sans doute jamais. Il fallait qu’elle vive. Elle était trop jeune pour connaître le gout amer de la mort. La vie lui ouvrait les bras et il y avait encore tant de merveilles en ce monde à découvrir…


« Bat-toi ! Ne te laisse pas avoir, tu dois résister ! Je ne peux plus rien faire désormais, tu es la seule à pouvoir te sauver… »


Mais ce fut avec un immense soulagement qu’Ange Ephémère constata que la fièvre était déjà un peu retomber. Ca faisait enfin effet… Evidement, la douleur causée par son entaille à la patte lancinait encore son corps de part en part mais sa vie était sauve et c’était le plus important. Angel ne s’en était pas rendu compte mais cela faisait déjà bien une demi-heure qu’elle était là. Elle avait l’étrange impression que cela faisait des heures qui pourtant auraient semblé filer aussi vite qu’une poignée de seconde… Le temps perdait toute sa valeur quand quelqu’un se trouvait entre la vie et la mort…


« Tu es sauvée… » lui dit-elle avec un sourire qui illuminait enfin son visage.

[ Wouaaah je suis accro à ta nouvelle sign' x_x ]


Rassurée et soulagée, Ange Ephémère respirait de nouveau l’air libre. Souriante et le visage rayonnant, la guérisseuse était heureuse d’avoir sauvé la vie de cette jeune guerrière. Le clan des Etoiles l’avait guidé dans ses gestes pour qu’ils soient précis et délicats ainsi que dans ses pensées pour ne pas que la panique prenne le dessus. Puis elle parla. Sa voix était faible mais tout de même compréhensible. Elle la remercia. Mais quoi de plus normal ? Comment une guérisseuse qui détient ses dons des Etoiles aurait-elle pu laisser volontairement un chat mourir ? Cela n’aurait pas été digne ni d’elle, ni du rang qu’elle occupe, ni même de son clan et ce, peut-être importe à quel clan appartenait le chat blessé en question. Comme certains grands sages le disaient : « nous sommes un ». C’était vrai mais cette phrase avait mis du temps à prendre un réel sens dans l’esprit d’Ange Ephémère. Maintenant, elle comprenait.


« En me promettant de prendre soin de toi à l’avenir… Et de surtout ne pas te surmener pendant les semaines à venir. Tu auras besoin de beaucoup de repos pour que ta patte cicatrise au mieux et dans les meilleurs délais. » lui murmura-t-elle doucement.


C’était vrai. Si Angel devait demander ne serait-ce qu’une chose en retour, c’était cela. Que demander de plus ? Et puis si elle avait agit ainsi, c’était parce que son cœur le lui avait dicté.

Les rayons du soleil étaient doux, si doux. Non, ce n’était pas un jour pour mourir. Ange Ephémère ferma les paupières l’espace de quelques secondes pour laisser cette lumière chaude l’envelopper et doucement la bercer. Ô quelle belle journée… La forêt chantait, il suffisait de tendre l’oreille pour l’entendre. Un parfum enivrant planait ici. Un parfum floral qui annonçait un printemps discret qui lentement s’éveille.


« Au faite, tu connais mon nom mais je ne connais pas le tien. Comment t’appelles-tu ? » demanda Angel en lui adressant un sourire amical.


Ange Ephémère se souvint alors qu’elle était en territoire ennemi. Peut être valait mieux t-il pour elle de ne pas s’y attarder maintenant que la vie de la chatte au pelage gris était sauve ? Mais… d’un autre côté, sa patte serait hors d’usage pendant au moins une semaine car sinon la plaie risquerait de se rouvrir et de s’infecter pour de bon. Dans ces conditions, marcher serait pour elle une dure épreuve qui la fatiguerait énormément. La guérisseuse hésita un instant… Si elle tardait trop, les siens finiraient par s’inquiéter et puis il fallait qu’elle ramène ses herbes au camp. Mais d’un autre côté, elle ne se voyait pas abandonner la guerrière du Vent au beau milieu de la forêt parce que seule, elle aurait grand mal à rentrer chez elle. Mais peut-être ne pouvait-elle-même pas faire un pas ? Si tel était le cas, les choses en seraient d’autant plus compliquées…


« Dit-moi… Crois-tu pouvoir marcher ? » s’inquiéta Angel.

Ange Ephémère humait doucement la douce brise qui balaya le sous-bois. Elle aimait tant toutes ces odeurs qui sentaient bon le printemps. Mais cet égarement ne fut que de courte durée. Après tout, Angel n’était pas toute seule et elle était en pleine discution avec une chatte appartenant au clan du Vent qui plus blessée. La femelle au pelage grisonnant ne tarda pas à répondre à l’interrogation de la guérisseuse. Ainsi s’appelait-elle Perle de Lobélia… Un nom peu ordinaire de part cette forêt. Le genre de nom qu’on n’oublie pas. Un joli nom il faut bien le dire. Mais ce qui perturba le plus la belle femelle blanche ne fut pas cette identité mais le rang de cette chatte ennemie. Alors comme ça Ange Ephémère ne se trouvait pas avec une simple guerrière en face d’elle mais avec une lieutenante. Comme quoi le hasard est vraiment étrange parfois… Il y avait donc deux solutions possibles. La première était que Perle de Lobélia ne dévoile rien de cette rencontre inattendu à son clan (et surtout à son meneur) et donc que le clan de la Rivière n’est pas de mauvaises retombées de cela (à supposer encore que la lieutenante du Vent puisse retourner seule parmi les siens…). La deuxième était qu’on contraire, elle raconte tout et notamment le faite qu’une chatte de la Rivière se soit illégalement introduite dans le territoire, et là les problèmes ne feraient que commencer entre ces deux clans… D’ailleurs, la question ne tarda pas à tomber. Perle de Lobélia finit par la lui poser et Angel en devint un peu embarrassé. Il était évident pour elle qu’elle allait lui dire la vérité mais comment allait-elle là prendre ? Oh et puis zut !


« Enchantée de te rencontrer Perle de Lobélia. Pardonne-moi si j’ignorais tout de ton identité mais vois-tu, mon « passé » ne me permettait pas de te connaître, mais voilà chose faite maintenant. » fit-elle doucement pour commencer en douceur avant de continuer… « Pour te répondre… Et bien j’avais besoin de plantes médicinales qu’on ne trouve que par ici. Par conséquent j’ai effectivement du m’introduire sur les terres de son clan. Je m’en excuse… » termina-t-elle en baissant la voix.


D’un autre côté, si Ange Ephémère ne s’était pas introduite ici sans la permission, jamais elle n’aurait entendu les miaulements plaintifs de la lieutenante et donc jamais elle n’aurait été en mesure de lui porter secours et… la suite vous la connaissez, elle ne serait sans doute déjà plus de ce monde à l’heure qu’il est. Donnant donnant ? Oui car en voyant les choses sous cet angle, les deux chattes étaient « quitte ». Alors peut-être qu’elle allait faire comme si cela n’était jamais arrivé… Angel l’espérait car la dernière qu’elle souhaitait était d’attirer des ennuis à son clan, cela n’était pas digne de son rang et de la confiance que lui vouait les siens.