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 Loup, y es-tu ? L i b r e

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Wild Cat
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Loup, y es-tu ? L i b r e Empty
MessageSujet: Loup, y es-tu ? L i b r e   Loup, y es-tu ? L i b r e EmptyMer 31 Mar - 21:13

  • Loup, y es-tu ?
    « Je l'espère, mon ami ... »

    Le ciel est gris. Non, il est gris bleu. Légère différence.

    Beau, certes. Mais il jure affreusement avec la couleur de mes yeux. Qui peut encore se targuer d’avoir des pupilles couleur améthyste, de nos jours ? Personne, sauf moi, bien évidemment. Moi, le seul, l’unique Brise d’Oméga. Oui, je sais, je commence à devenir … Arrogant. Mais, qui aime bien châtie bien, n’est-il-pas ? Enfin, quoiqu’il en soit, cela ne change rien. Et je m’étonne moi-même de converser tout seul avec mon encéphale. Comme quoi, il n’y a pas d’âge pour avoir un ami imaginaire. Je me ferais presque pitié, à parler tout seul. Enfin, au moins, cela prouve que j’ai l’intelligence suffisante pour pouvoir tenir des propos cohérents dans un monologue en solitaire, que j’exécute au Ravin. Enfaite, je vais vous dire pourquoi je suis venu. Aujourd’hui, cela fait un an que Patte d’Eau est décédée. Je n’aime pas dire morte. Parce qu’après, je l’aurais mauvaise. Et je retomberais dans ma dépression devenue routinière. Après cette discussion en compagnie d’Etoile de Cendre, je me suis rendu compte à quel point … J’étais pathétique. A me morfondre sur ma pauvre existence, à ne voir rien d’autre que moi-même. Et étrangement, ça m’a fait sourire, sur le coup. Sourire de voir à quel point je pouvais être futile, lorsque je m’y mettais. Epi de Blé ne m’aimait pas ainsi, il faudra bien que je m’y fasse. Long. Dur. Certes, mais faisable. Et Dieu sait que je ne ferais plus jamais partie de ces paires de mauviettes qui geignent abondamment sur leur sort. Ou pas.

    Un soupir vient mourir sur mes lèvres (ce que je peux être poétique, parfois). Plus j’y repense, plus cela me taraude. N’ai-je pas été trop dur avec Muse ? Peut-être, mais elle l’avait mérité, madame la Reine des Glaces. Peut-être irai-je m’excuser, peut-être pas. Je verrais tout ceci plus tard. C’est étonnant de voir comment je peux changer d’humeur d’une seconde à l’autre. Je ne suis pas lunatique. Peut-être à la limite de la schizophrénie (bien que cela soit impossible pour les gens de notre condition, c'est-à-dire des bestioles à poils). Qui sait ? Quoi qu’il en soit … Je me sens en paix. Avec moi-même. Comme avant. Avant que toute cette histoire commence et ne dégénère. Avant ma rencontre avec Epi de Blé. Avant ma rencontre avec Tornade de Flammes. Avant … Tout. Je me sens nostalgique, il n’empêche. Qui n’a jamais rêvé de facilité ? Moi, je n’ai pas fait qu’en rêver. J’ai plongé dedans, avec la majesté d’un sumo qui découvre les lois de l’apesanteur. C'est-à-dire aucune. Je l’ai serrée dans mes bras, l’aie accueillie à bras ouverts. Et plus le temps passait, plus je me renfermais sur moi. Stupide. Je me pensais intelligent et supérieur aux autres, et je tombe des nues. C’était tout le contraire. Tornade de Flammes est un saint, à côté de moi. Il n’a jamais fléchit, jamais trahit. Jamais il ne s’est laissé sombrer. Même après sa mort. Même s’il en était responsable, en quelques sortes. Je ne lui ai pas pardonné. Et malgré toute ma bonne volonté, je ne suis pas un bon samaritain et ce pardon, qu’il attendait si clairement, je ne le lui accorderais jamais. Oh, bien entendu, je pourrais venir le trouver et lui dire tout de go que je l’excuse. Mais alors ce serait hypocrite. Dieu sait que je ne suis qu’un hypocrite, mais un bon hypocrite. Comme un chrétien qui a fait plein de péchés et qui dit qu’il est quand même un bon chrétien. Hypocrite. Sournois. Insidieux. Ces petites qualités font parti de mon caractère, dorénavant. A prendre ou à laisser, malheureusement.

    Assez jouer.

    Quelle est cette sensation de liberté qui m’envahit ? Me serais-je … Repenti ? Cette rédemption à laquelle j’aspirais tant sans toutefois la mettre en œuvre, l’aurais-je finalement obtenue ? Tout cela aurait-il finalement … Porté ses fruits ? Je me plais à le croire. Tout comme j’aime à penser que je suis un mauvais garçon arrogant alors qu’il en est tout autre. Qui n’a jamais cherché à cacher sa vraie nature pour se protéger ? Et je me suis enfermé dans ce rôle. Dans mon rôle. D’arrogant petit vantard. Cette protection que j’avais érigée tout autour de moi est partie. Et je me sens mieux, enfaite. Beaucoup mieux. Tellement mieux. Plus de cauchemars impromptus au beau milieu d’une balade, plus de pleurs. Je vois la fin d’un peu plus près. Cette lumière, qui envahit la fin de l’obscur tunnel, je l’ai atteinte. Enfin. Après tant d’attente. Et ça fait du bien. De savoir que l’opiniâtreté a fait son boulot. Que la persévérance, noblesse de l’âme, n’est pas que foutaises. Un sourire carnassier fleurit sur mes lèvres, sans que je puisse l’arrêter. Enfin … Assez de guimauve. Parce que trop de guimauve tue la guimauve. (CQFD, je dis). Ce fabuleux esprit critique que je conservais depuis si longtemps au plus profond de moi-même est enfin ressorti. Et ça fait du bien, de se savoir et se sentir bien. Fini, cette sombre période. J’ai enfin tourné la page. Et je m’en félicite, au bout du compte. C’est tellement mieux ainsi.

    Un jour, quelqu’un m’a dit que lorsque l’on mourrait, on voyait toute notre existence défiler devant nos yeux ébahit. Et c’est vrai. Enfin, en partie. Seulement les instants fatals, les moments amers. Les petites joies quotidiennes disparaissent, dans ce rêve éveillé. Et on se dit qu’on a gâché notre vie. Alors que ce n’est que mensonges et illusions. Personne ne gâche sa vie, quoi qu’il fasse. Seuls les crétins pensent avoir gâché la leur. Quoi qu’il se passe, quoi que l’on fasse, notre existence aura servit à quelque chose, si ce n’est à nous réjouir. Je vous l’assure, camarades. Rien n’est perdu. Tel le cycle de l’eau, tout est éternel, même nos vies. Cependant, c’est différent pour elles ; ce sont des éternités fugaces. Nos actes sont et resterons éternels, même si notre vie, elle, part. Même si notre vie disparaît. Je me souviens encore, ce soir là, il y a deux semaines. Avec Muse. J’étais stupide. Terriblement stupide. Je pensais que chaque acte devait être prévu à l’avance, devait être mesuré. Rien n’est plus faux. La vie, c’est une suite de petites scénettes impromptues. La vie se joue devant la multitude. Alors autant savourer son heure de gloire avant de sombrer dans la solitude éternelle du repos final. Non ?

    « Tant de questions. Toutes sans réponse. Ou du moins aucunes n’était satisfaisante, n’étant qu’une élude à la véritable énigme. La vie n’était-elle donc qu’une suite continue d’interrogations ? En contemplant toutes ces personnes pleines de joie de vivre, de bonheur, croquant la vie à pleines dents, on ne peut que se sentir triste, rejeté. Car cela nous est inaccessible, tout simplement impossible à avoir. Et pourtant, à travers toutes ces épreuves, on continue notre vie, malgré tout. Elle est sans couleurs, sans aucunes évidences ni envies. Sèche et fade. Et pourtant elle s’égrène et ce n’est qu’à la toute fin, lorsque cette existence défile devant nos yeux pendant que la mort nous prend, on se rend compte qu’on l’a gâchée. Tout simplement. Et le goût amer de l’échouement nous prend à la gorge, avec une triste envie de pleurer toutes les larmes de son corps, en espérant ainsi être soulager, avoir sangloté tous nos malheurs… Mais au-delà des illusions, à travers les apparences, ce ne sont que des protections que nous nous sommes forgées, pour mieux supporter cette révélation. Et nous prions pour les vivants, pour que contrairement à nous, ils ne gâchent pas leur vie à se poser des questions…Sans réponses. Je ne suis qu’un pâle reflet de ce qui semblerait être la Liberté. Une illusion de cette joie sauvage et fraiche. Qu’aurais-je donné pour vivre ma vie comme une personne normale, sans se poser des questions auxquels je savais malgré tout qu’aucunes réponses n’existaient ? Peut être qui si je n’avais pas passé mon temps à me morfondre sur mon sort, si j’avais su être plus fort… Peut être qu’aujourd’hui, dans cette mort, je serais comblé. Peut être sourirais-je malgré ma vie qui m’a quittée en souhaitant du bonheur aux autres… Peut être.

    Que puis-je dire, maintenant, mort comme je le suis ? Seulement me morfondre. Encore et encore. Est-ce l’ironie du sort ? Que je gâche ma vie à pleurer sur mon sort et que je gâche ma mort pour la même chose ? Peut être bien… Entre nous, j’en serais capable. C’est triste, néanmoins vrai. Et la vie continue comme si de rien n’était après ma mort, chacun de mes proches se remet au fil du temps de cette frêle blessure causée par ma mort. Ne suis-je donc qu’une ombre dans le passé ? Ma vie à donc été si… Ordinaire ? Est-ce donc possible de se sentir aussi inutile ? De savoir que nous n'avons aucunes prises sur les évènements du temps ? De découvrir que la vie suit son cours, malgré les multiples vies qui trépassent chaque jour ? Que malgré tout, chacun continue à vivre, et que le temps ne s'arrête pas pour une seule personne... Le jour où chacun découvre ceci, c'est un étrange mélange entre révolte, tristesse et répulsion. Et chaque jour qui suit ce jour, on se demande pourquoi, pourquoi est-ce que ce jour là, le monde ne c'est pas stoppé pour nous aussi... On pense que le temps adoucit les peines, qu’ils les allègent, mais non, au contraire... Ils les fixent, les graves dans le cœur et l'esprit, pour que ce soit comme un fardeau que chacun porte au plus profond de lui-même. Qu'on se demande tous les jours en se réveillant " Pourquoi suis-je donc si faible ?" Et finalement... On s'habitue à ce poids silencieux qui s'accroche à notre âme. C'est peut être pour cela que l'on dit que le temps allège les peines... Alors qu'en faite il ne fait que les rendre immortelles, à jamais dans notre mémoire, fardeau que chacun porte en lui-même jusqu'à sa mort. Même si l’on n’est pas coupable et qu'on a tout fait pour sauver cette personne, une question revient toujours en notre esprit, immuable. " Pourquoi lui ?" Pourquoi est-ce tombé sur lui et pas sur un autre ? Et la tristesse et les larmes l’emportent, sortant de notre corps comme une fontaine maudite, pleine de douleur et de peine. Parce que derrière tout cela, il n'y a plus rien, c'est le néant. Et on n’arrive pas à accepter que c'est la fin, que cette personne qui nous est si chère ne reviendra jamais. Et on pleure l'infinie jusqu'à ce que l'instinct de survie l'emporte et que malgré nous, on fait tout ce qu'on peut pour vivre malgré tout. On se repose sur les autres, pour se soulager. C'est égoïste, mais malheureusement, c'est ainsi. Et seule une petite musique pleine de nostalgie envahit doucement le vide créé par cette personne, et on soulage notre douleur en se mentant, en se disant que cette personne vivra à travers nous... Mais non. Enfaite, tout ce qu'on attend, c'est que cette personne vienne à nous et nous jure que ce n'est pas de notre faute, que malgré tout elle serait morte et qu'elle nous pardonne... Qu'elle nous dit de ne pas pleurer, d'être heureux et de vivre sa vie. Et je suis aussi de ces personnes...Tellement égoïstes. »


    Je me souviens encore.

    Pensée subtile.

    Pensée futile.

    Pensée inutile.


Dernière édition par Brise d'Oméga le Ven 25 Fév - 2:50, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Loup, y es-tu ? L i b r e   Loup, y es-tu ? L i b r e EmptySam 3 Avr - 20:23

    Bien des chats aimeraient connaître la famille idéale. Celle avec la mère douce et protectrice, qui vous aime et vous croit quoi qu’il arrive. Celle avec le père juste et droit qui ne peut vous regarder qu’avec fierté et admiration. Celle encore, avec les nombreux frères et sœurs qui sont vos meilleurs amis, avec qui on s’amuse du lever du soleil jusqu’à l’apparition de la lune. Ceux qui vous comprennent, vous accompagnez lors de vos 4oo coups et lorsque vous rentrez après avoir fait une connerie involontaire, on vous sermonne mais toute cette famille termine la journée endormie l’une contre l’autre sous les rires perdus de la nuit. Oh oui, cela serait une famille idéale. Pourquoi alors n’est-ce qu’un rêve ? Un mauvais rêve car si brutale est la réalité au réveil de ce si beau songe. Quand on se rend compte que, ce qui existe ce sont des orphelins de mère à la naissance, de père mort au combat et finalement on se retrouve seul au monde. Il n’y a pas de frères, ils sont tous mort lors de la mise bas. Ou alors, ils vous envient et sont mauvais. Un père tyrannique qui vous rabaisse et vous maltraite, une mère pour qui vous êtes invisible… Seul au monde, même mal accompagné. Alors finalement, j’ai peut-être de la chance. J’ai eu une mère et deux frères qui m’aiment. Mon père… la pire faille de mon existence. Souvent, je me demande comment Belle Aquarelle a put laisser ses sentiments l’envahirent et tomber amoureux de Cerf de Bois, guerrier du… Tonnerre merde ! Mais même elle nous a toujours caché son identité, elle était une bonne mère. Quelques fois invisible, mais généreuse, douce et compréhensible. Oui, je l’aimais Belle Aquarelle. Mes frères, Loup-Garou et Rubis Précieux sont aussi tellement importants pour moi. Et mon père. Que j’ai tué lors d’un combat alors que je ne connaissais pas. Erreur. Erreur de jeunesse. Erreur de mensonge. Je ne veux pas y penser, mais cette image est si présente. Bain de Sang… Mots murmurés… Lobélia, je suis ton père. Terrible réalité à laquelle je dois échapper. Sinon, elle me brûlera, elle me tuera. Ne pas se laisser emporter par ses sentiments, aller de l’avant…

    Et par exemple, me lever. J’avais bien trop tardé dans mon nid à ressasser mes mauvaises pensées. Mes frères se comportent plus noblement, je dois faire de même. Belle Aquarelle et Cerf de Bois sont morts, je dois oublier les souffrances qu’ils ont causées. Et me lever…. Je me fis discrète pour ne pas réveiller les endormis. Dehors, je pouvais apercevoir un temps type de ce début d’avril. Pluvieuse, gibouleux… Aujourd’hui encore, nous aurions droit aux violentes averses très courtes, puis pendant une ou deux heures, le soleil brillerait. Avant une nouvelle pluie bien entendu. Résultat, atmosphère fraiche mais lourde et sol mouillés. Cela promet. Entendant du bruit dans la pouponnière, j’allais voir si tout allait bien. Apparemment, leur petit monde était déjà bien réveillé… Je réglais, certainement que temporairement, une dispute entre deux petits et m’en allait apporter le gibier des premières patrouilles pour les anciens. Ensuite, je m’assurais que tout allait bien dans le camp et commencer les choses sérieuses. Nommer une première patrouille de chasse. J’avais décidé d’y participer, le camp était plutôt calme et je n’aurais pas trop de choses à régler avant mon départ, ni après d’ailleurs. J’avisais les guerriers déjà sortis avec les apprentis, ceux qui seraient les plus aptes à démarrer cette journée de la sorte. Mon regard se posa sur Brise d’Oméga qui se tenait au centre du camp, près du promontoire, l’air songeur. Je m’élançais de mon habituelle grâce vers lui.

    « Bonjour Brise d’Oméga. Je veux que tu viennes en patrouille avec moi ce matin. Va voir qui de Feuille d’Automne ou de Senteur des Bois est prêt, et nous partons. »

    Malgré que nous ayons à peu près le même âge, je ne connaissais pas vraiment personnellement le guerrier. Pour le moment, il était un très bon élément est c’est ce qui semblait suffire. Mais il n’est jamais trop tard, n’est-ce pas ?
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Wild Cat
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MessageSujet: Re: Loup, y es-tu ? L i b r e   Loup, y es-tu ? L i b r e EmptyDim 4 Avr - 0:40

    PROMENONS NOUS DANS LES BOIS …
          « … En espérant que le loup y’est pas. »


    Je suis un loup.

    J’attends mon heure. J’attends la nuit. J’attends le noir, pour commettre mes déboires. Mais, je n’ai pas envie d’attendre, aujourd’hui. Et ma chère Perle de Lobelia ferait une parfaite victime pour mes envies passagères. Un regard à droite, un autre à gauche. Bien. Personne en vue. Je jure que mes intentions sont mauvaises. Je crois que dieu est avec moi, aujourd’hui. La donzelle s’approche docilement de moi, sans même que je le lui ai demandé. Mon charme naturel agirait-il ? Je me le demande, enfin non, je le sais. Qui résisterait à mes yeux ? Personne. Pas même moi. Mais je ne suis pas assez stupide pour tomber amoureux de mon reflet et me noyer dans une stupide marre. Je m’étais assis, attendant sagement que ma chère lieutenante daigne utiliser un peu de son précieux temps pour m’adresser la parole. Qui à part elle oserait m’adresser la parole sans prendre de gants ? Qui à part elle oserait m’adresser la parole sans directement me tomber dans les bras ? Aucune femelle ne m’a jamais résisté. Ou plutôt, aucunes n’a jamais résisté à ma divine apparence. Elles ne payaient pas de mine, mais j’étais bien assez beau pour deux. Souplement, j’ai enfin consenti <à la regarder. Le temps de me composer une mine de circonstances et tout serait parfait. Un sourire en coin légèrement amusé. Un regard indéchiffrable. Et voilà le retour du coureur de jupons (de femelles, en l’occurrence, parce qu’un chat normalement constitué ne porte pas de jupe). Là, tout de suite, je suis « heureux ». Je fais semblant. Mais je me persuade du contraire. Ou, tout du moins, j’essaye. Connaissant le caractère spontané de Lobelia, elle va sûrement me demander de faire un truc totalement inutile avec elle, histoire de changer d’air. Enfin, belle amie va sûrement m’embarquer dans une partie de chasse ou je-ne-sais-quoi d’autre. Un soupir anticipé effleurant mes lèvres, la tête penchée sur le côté … Je l’attends de pied ferme, cette donzelle.


    « Bonjour Brise d’Oméga. Je veux que tu viennes en patrouille avec moi ce matin. Va voir qui de Feuille d’Automne ou de Senteur des Bois est prêt, et nous partons. »

    Méprisant.

    En cet instant, j’étais la personnification même du mépris. Cette femelle de basse extraction, à quoi jouait-elle ? Comment osait-elle me parler, et me donner des ordres, qui plus est ?! J’ai vécu assez de choses dans mon existence pour ne pas me laisser faire par ce genre de … De personnes. Un soupir navré franchit mes lèvres. Bien malgré moi, j’ai toujours aimé remettre les gens à leur place. Et en cet instant, je trouvais une occasion terriblement attirante de faire ressortir une fois encore mon magnifique savoir en matière de « ta gueule tu pues, casse toi de là ». Littéralement parlant bien évidemment. Etant donné que le politiquement correct m’interdit de prononcer de genre de choses, je vais le formuler d’une manière plus … Appropriée, si l’on peut dire. Une sorte de plaisir anticipé me traversais le corps, tandis que d’une voix mielleuse et hautaine, j’entamais mon laïus en beau latin, comme je savais si bien le faire. « Beau patois », d’après certaines. Et puis non. Au diable les règlements, comme dixit quelqu’un.


    « Mmh … Non. Si le politiquement correct n’existait point, je te dirais : ta gueule, tu pues, casses-toi de là. Mais ceci n’étant pas le cas, je te dirais que j’ai fort à faire aujourd’hui, ou pas, et que, malgré le faut que tu sois ma lieutenante, tu ne peux en aucun cas décommander l’agréable partie de chasse que je m’apprêtais à avoir en solitaire avec mon égo et moi-même. »

    J’ai envie de me dire : merde, je viens juste de recommencer à envoyer balader le peuple, con comme je suis. Cependant, j’ai envie de rester correct aujourd’hui. « Sacrebleu ! Mon caractère téméraire vient de reprendre le dessus » serait plutôt approprié, je pense. Cela me fait repenser à cette scène, qui me semble venir d’un autre temps…
    « « Voilà, la chose est simple, j'ai tué Épi de Blé. »

    Les yeux du Birman s’agrandirent de stupéfaction. Morte. Elle était morte, avant qu’il ne puisse se repentir auprès d’elle. Morte avec certitude de l’avoir trahi. Morte … Tout simplement. Jamais plus il ne pourrait la revoir, la contempler de loin aux assemblées, sourire devant le bonheur de la chatte. C’était impossible. Oui, impossible. Epi de Blé ne pouvait mourir. Pas maintenant ! Non .. Pas maintenant. Ce n’était pas …

    Possible ?

    Alors tu vois, mon fils. La vie n’est pas aussi belle qu’elle en donne l’impression. Car malgré le fait que tu te sois retrouvé, tu te mens encore sur un point. Tu l’aimais encore. Pas comme avant, pas de cet amour passionné. Tu l’aimais … Comme un frère. Quelle ironie. L’amour qu’elle te donnait depuis le début, tu viens juste de le comprendre. Mais maintenant il est trop tard pour revenir en arrière. Regarde ce félin. Regarde le bien. Si tu n’avais pas mûrit à temps, tu aurais fini ainsi, toi aussi. Ou peut-être pire. Tu es tellement porté par tes sentiments que tu te serais certainement hâté de la rejoindre, là-haut, aux Etoiles. Ne fini pas comme une pauvre épave, qui dérive aux grés du vent de la vie. Accroche-toi et surmonte la douleur. Fortifie-toi et n’oublie jamais, mon fils. N’oublie jamais cette douleur. Moi, je n’ai pas réussi à l’accepter et j’ai tué celle qui comptait le plus pour moi. Certes, tu es né d’une erreur, mais cela ne t’empêche pas d’avoir une vie à toi.

    Je m’excuse, mon fils.
    Je m’excuse de l’avoir tuée.


    « Je voulais te le dire, même si tu as changé. Je voulais te dire que celui avec qui tu dis vouloir être ami, est un meurtrier, qui a tué celle qu'auparavant, tu as aimé, même si ce n'est plus le cas maintenant. »

    Un souffle glacial gifla Oméga. Alors lui aussi. Le guerrier roux était comme le père du Birman. Un fou doublé d’un assassin et d’un violeur. Un frisson de dégoût traversa l’échine du guerrier de l’Ombre. Il s’éloigna de quelques pas du rouquin et lui rendit son regard fixe. Il ne devait pas le juger directement. Pour la première fois de son existence, le félin aux pupilles améthyste trouvait le courage d’ouvrir les yeux et d’affronter la triste vérité. Son cœur était serré à l’idée qu’il ne la reverrait jamais ; pas plus. Avec un vague étonnement, il comprit que la période de déprime aggravée qu’il avait connu était belle et bien révolue. Aucunes larmes ne jaillirent de ses yeux, sa respiration ne se troubla nullement. Et l’ancien déchu contempla d’un regard critique l’inversement de leurs situations. Egoïstement, le Birman se dit qu’ainsi, le guerrier du Vent saurait ce que signifie le mot « Tristesse ». Blasé, le mâle aux pupilles indigo ne réussit qu’à lâcher une simple onomatopée en réponse aux annonces graves de son condisciple. »

    … Mais non. Ceci est du passé. Et en aucun cas je ne retomberais dans la tourmente.
    Un masque nonchalant accroché au visage, assis tel le sphinx, le regard dardé sur Lobelia, j’attends. Mais, qu’est-ce-que j’attends ?

    Moi-même, je ne le sais pas.

    Un coup d’éclat, peut-être. Que cette féline se différencie des autres à mes yeux.

    Je ne sais pas.
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MessageSujet: Re: Loup, y es-tu ? L i b r e   Loup, y es-tu ? L i b r e EmptyDim 4 Avr - 16:13

    Terre penchée sur le côté, regard arrogant et sourire méprisant, je le voyais arriver. On aurait pu dire « Non Lobélia, laisse le, après tout il y a tant de guerrier prêts à partir chasse pour le bien et la survie du clan. » Faible. Passionnément ridicule. Qui serions-nous à nous écarter par peur du ridicule des chats comme Brise d’Oméga. Par grand monde alors. Sa réponse à mon ordre ne m’étonnait alors qu’à moitié.

    « Mmh … Non. Si le politiquement correct n’existait point, je te dirais : ta gueule, tu pues, casses-toi de là. Mais ceci n’étant pas le cas, je te dirais que j’ai fort à faire aujourd’hui, ou pas, et que, malgré le faut que tu sois ma lieutenante, tu ne peux en aucun cas décommander l’agréable partie de chasse que je m’apprêtais à avoir en solitaire avec mon égo et moi-même. »

    Après tout, chacun joue le jeu de sa vie comme il l’entend. Le matou avait la réputation du prétentieux à qui personne ne semble résister. Attendez, quel est le mot que j’avais entendu la dernière fois à son sujet ? Ah oui, c’était Don Juan. Plutôt amusant n’est-ce pas ? De quoi s’endormir un sourire aux lèvres. Je pourrais très bien partir sur le sujet de « Bien sur, mais c’est simplement ce qu’il croit ce n’est pas vrai » mais cela ne vaudrait pas mieux que son comportement en lui-même. Après tout, si il voulait s’imaginer toutes les donzelles ramper à ses jambes, libre à son imagination et à ses fantasmes de fonctionner selon ses désirs. Je serais bien la dernière à essayer de les lui stopper car avec ce genre de chat, c’est impossible. Après tout, ce serait également mal placé. Aussi mauvais soit-il, je n’aurais jamais laissé dans ma vie quelqu’un essayer de critiquer son caractère. Qu’il reste ainsi, s’il le désirait.

    Par contre, il est bien entendu certains que je ne le laisserais pas négliger ses devoirs de guerriers au sein de son clan. S’il à été élu guerrier, ce n’est pas pour lui accord un joli nom. C’est pour effectuer les taches qui lui sont obligatoire, permettre de vivre au Vent comme les anciens ont fait pour lui-même. Sa répondre prétentieuse provoqua sur mon visage un sourire sur le coin des lèvres. Jamais je n’usais de mon rang en en profitant mais oui, j’étais lieutenant et si je voulais l’obliger à venir chasser pour les anciens ou les reines il le ferait un point c’est tout. Un autre guerrier aurait pu me sentir très vexé par la réponse qu’il venait de me donner et hors de lui, me jeter sur le guerrier pour lui apprendre à ne pas parler ainsi. A quoi bon ? Le mépris verbal m’était plutôt amusant et rien dans mon expression ne changea. Et certainement pas dans mes intentions. Je voulais qu’il vienne chasse, pas pour prendre un bon temps comme il pourrait le penser, mais parce que c’était ainsi que nous vivions. Je le regardais dans les yeux, l’air mi amusé mi impassible. Mon regard unique, que personne ne pouvait déchiffrer ni comprendre.

    « Oh, petite rébellion, que c’est mignon. En réalité, je ne t’ai pas vraiment demandé ton avis. Comme tu viens de le faire remarquer, je suis ta lieutenante et je te dis que tu vas venir en patrouille ce matin pour des raisons bien naturelles et je ne perdrais pas le temps de te les ré expliquer. Alors dis au revoir à ta p’tite partie de chasse solitaire. Je ne te le répéterais pas. »

    Ma voix n’était pas sévère comme le mentor qui corrige son apprenti, ni arrogante comme mamzmelle je t’écrase mon ptit. Non, à vrai dire elle était plutôt neutre. En effet, je ne redirais pas à seconde fois au guerrier ce que j’attendais de lui. Il devrait l’exécuter, un point c’est tout. Car c’était l’ordre des choses, et autant méprisant des lois qu’il fut, il ne pourrait rien y changer l’ami. Après tout, je n’étais pas son petit jouet qu’il dé-pucelle et qui obéit à tous ses ordres n’est-ce pas. Il pouvait être quelqu’un avec les faibles, ou admiratifs. Mais moi, Perle de Lobélia, je ne suis pas l’une d’elles.
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MessageSujet: Re: Loup, y es-tu ? L i b r e   Loup, y es-tu ? L i b r e EmptySam 10 Avr - 18:50

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Mélodie d'Hiver
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MessageSujet: Re: Loup, y es-tu ? L i b r e   Loup, y es-tu ? L i b r e EmptySam 10 Avr - 18:52

Perle de Lobélia a écrit:
Ptit Up ? Loup, y es-tu ? L i b r e 511848
    [ Une semaine ça va quand même ... Faut pardoner Omémé, je suis pas sûre qu'elle ai des masses d'inspi. ]
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Cerise Acidulée
ADMINE ;; cherry
Cerise Acidulée



M e s s a g e s : 369
I n s c r i p t i o n : 13/03/2010


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MessageSujet: Re: Loup, y es-tu ? L i b r e   Loup, y es-tu ? L i b r e EmptySam 10 Avr - 19:09

[ Baww oui, c'était juste au cas où elle avait oublié c'est tout. ]
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MessageSujet: Re: Loup, y es-tu ? L i b r e   Loup, y es-tu ? L i b r e Empty

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Loup, y es-tu ? L i b r e

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