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 '' Promenons-nous dans les bois ... LIBRE

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Wild Cat
PNJ ;; once upon a time
Wild Cat



M e s s a g e s : 299
I n s c r i p t i o n : 25/02/2010


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MessageSujet: '' Promenons-nous dans les bois ... LIBRE   '' Promenons-nous dans les bois ... LIBRE EmptyLun 5 Avr - 18:19

    … En espérant que loup y’est pas. ’’
    F R E E .

    « La pluie tombait. Abondante. Glacée.

    Le vent soufflait. Fort. Tellement fort …

    Je frissonnais. Peur. J’avais peur de ces dizaines de regards posés sur moi, n’arrêtant pas de me fixer. Malgré tout ce que nous avions vécu ensemble, j’étais un étranger pour eux. Un simple étranger. Je n’étais qu’un faible. Un menteur. Des chuchotis venaient parfois jusqu’à mon oreille. Le vent me rapportait leurs paroles, à tous. Tel un insidieux compagnon cherchant à me blesser encore plus, si c’était possible. J’étais à vif. Mon âme était à vif, lacérée de toutes parts. Alors c’était ainsi. J’étais tombé dans un piège dont toutes ces personnes, autour de moi, étaient les geôliers, les gardiens. Et je ne m’en rendais compte que maintenant, alors que mon jugement approchait. Je relevais vivement la tête, pour voir le ciel. Comme s’il pouvait me sauver. La pluie me tombait dans les yeux, mais cela m’importait peu. Si peu. Je n’en croyais toujours pas mes oreilles. J’étais encore trop abasourdi par ce que je venais d’apprendre. Pour eux, j’étais un traître depuis le début. Ils m’avaient accueillit et prit sous leur aile seulement pour avoir des renseignements sur les clans. Et tous me lançait des insultes accompagnées de sourires ironiques. Je n’étais qu’un lâche, oui. J’avais trahit mon clan, au bout de quelques mois passés parmi le clan du Tigre. Ces félons, ces horribles traîtres … Quoique … Un sourire ironique apparut sur mes lèvres. Moi aussi, je suis un traître, maintenant. Je n’ai plus à me considérer comme défenseur de qui que ce soit. J’avais quitté mon clan, celui du vent, sur un coup de tête. Et maintenant, à cause de mon coup de sang, tous les clans sont en danger. Le Tigre va attaquer, et lorsqu’il le fera… Ma foi, ce serait un miracle si la forêt tenait encore debout. Un soupir las s’échappa de mes lèvres. Et moi, dans tout cela ? Je n’aurais plus qu’à mourir. Comme le sale traître que je suis. J’étais résigné. Prêt à accepter mon sort, quel qu’il soit. Aucunes ambitions … Comme toujours. Combien de fois Fragrance Sauvage me l’avait-il déjà dit ? Des centaines, je crois … J’ai l’impression que tout cela remonte à si loin… Et pourtant, même pas d’un an. Moi, le sale sang-mêlé, comment aurais-je pu prétendre être un membre utile de la « société de clan », comme disait Parfum d’Elégance ? Quoique … Pour une fois, le « bon à rien » que je suis aura réussi une chose dans sa vie… Trahir son clan, celui de la Rivière, et donc tous les autres par la même occasion.

    Dans ma bêtise, dans ma colère, dans ma vanité, j’ai cru que je pourrais contrôler la situation. J’ai cru qu’en leur délivrant des informations à petites doses, je réussirais à les mettre à ma botte. Bien entendu, c’était sans compter la fourberie de Larme. Elle avait tout prévu, comme toujours. Et malgré tout, je suis tombé dans ses filets, comme bien d’autres avant moi, je suppose. La première fois que je l’avais vue, des mois auparavant, un seul mot m’était venu à l’esprit pour la designer ; belle. Non, pas simplement belle, éblouissante. Son pelage immaculé, ses grands yeux bleus pétrole… Sa fine silhouette, son rire cristallin. Ses sourires doux, timides… Tout en elle respirait la grâce et l’innocence enfantine. Mais elle était tout le contraire de son apparence. Calculatrice, manipulatrice, fourbe, perverse… Et encore plus. Elle avait tout fait pour m’attirer dans ses filets, depuis le départ. Je pensais être le prédateur, mais je n’étais que la proie, illusionnée. Je pensais être l’araignée qui tenait les fils, je m’avérais être le petit moucheron, tenu en étau dans sa toile. Et l’araignée se nourrissait de moi. Elle me souriait, m’aveuglait de sa beauté et en profitait pour me dévorer. Larme était exactement cela. Très exactement. Aucun mot ne peut la décrire avec exactitude. Seul le mot dévoreuse pourrait lui convenir à peu près. Mais elle était bien plus que cela. Simple et pourtant complexe. Secrète et pourtant éblouissante. Machiavélique. Oui, on peut dire cela d’elle… Et bien plus encore, ma foi. Tiens, en parlant du loup, le voilà qui s’avance… »

    Sursaut. Frisson.

    Le jour se lève. Il n’est encore qu’une pâle lueur rosée. Un cauchemar nouveau, que je n’avais jamais eu auparavant. Mauvais augure. Un frisson m’agite l’échine. Décidant que je ne pourrais pas me rendormir, je me relève d’un pas hésitant et énervé, sortant sans trop d’encombres d’en dessous du saule-pleureur où je m’étais réfugié, hier soir si je me souviens bien. Je ne sais d’ailleurs plus trop à quelle occasion. Tout ce que je sais, c’est que je suis sur les terres de l’ennemi du Vent, la Rivière. Comme si je n’avais pas assez d’ennuis comme cela … Enfin, il faudrait plutôt que je pense à comment me sortir de ce pétrin. En espérant que personne ne viendra me trouver par ici, sinon c’en sera finit de moi. Un regard furtif à droite ; rien. Un à gauche, rien à signaler non plus. Heureusement, car dans l’état ou je suis, je ne serai en aucun cas capable de résister à l’assaut d’un esprit primitif comme il en regorge par ici – bah oui, les chats qui savent nager, ce n’est pas humain. Ou plutôt, ce n’est pas félin. N’est-ce-pas ? Enfin. Ce n’est ni le lieu ni l’endroit pour parlementer tout seul à propos d’un sujet absurde visant à prouver à la face du monde que les chats de la Rivière sont des gens antédiluviens et triviaux. Avec volupté, je venais de m’étirer comme jamais, tout cela accompagné d’un bâillement à m’en décrocher la mâchoire. Ou pas. Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse ; n’est-il pas ? Ce que mon instinct me dicte, là, maintenant, c’est de partir d’ici avant d’avoir des problèmes. Parce qu’ils ne vont pas tarder, non ? Jamais, au grand jamais, je n’ai pu me sortir d’une telle situation sans devoir utiliser la ruse face à mes adversaires. Adversaires qui semblent hypothétiques en cet instant, tant l’endroit est calme. Les oiseaux gazouillent tranquillement, le soleil brille, l’herbe est verte … Tout est parfait au pays des bisounours. J’ai un humour extrêmement douteux, je l’admets.

    Bon, ce n’est pas tout, mais j’ai faim, moi. Oui, une créature aussi belle que moi peut avoir faim. Être divin, ça creuse, il n’empêche. Alors, voyons. Pas de souris dans les environs. Merde. On est dans les Clairières. C’est bien pour faire la sieste, pas pour chasser. Je ne trouverais certainement rien de fort intéressant ici … Et encore moins en restant planté au milieu de cette prairie comme un benêt. Et pourtant … Il fait si beau … J’ai très envie de me rendormir et de paresser encore un peu par ici. L’herbe était si confortable, sous cet arbre, tout à l’heure. Bon. Vu qu’il n’y a personne à proximité et que je ne sens rien de dangereux ou d’alarmant par ici, je pense que j’ai carte blanche pour une heure ou deux. C’est bien, ça. Je vais pouvoir me rendormir.

    « Sans réaction. Je restais sans réaction, face à l’ignominie de ses paroles. Larme énonçait des vérités, pourtant. Et elle le savait. Je ne pouvais strictement rien dire face à ses paroles. Blessantes, certes, mais ayant l’accent de vérité. Oui, je n’étais qu’un lâche. Un traître. Un faible. Et pourtant, je n’arrivais pas à l’assumer. Mon ancienne meneuse ne m’avaient pas appelé Eclat Orgueilleux pour rien… Je suis empreint d’orgueil, justement. Je me pense toujours au-dessus des lois. Je suis hautain, méprisant, froid avec tous. Et terriblement stupide. Je me suis laissé aveugler par ma vanité et j’ai foncé dans un mur. C’était à prévoir, bien sûr, toute personne normalement constituée l’aurait fait. Mais pas moi. Par orgueil, je suppose. Ou par préjugés. Et bien entendu, comme toujours, je me complais dans mon malheur, à m’apitoyer sur mon « pauvre » sort. Je m’en rends bien compte, maintenant, mais c’est toujours plus fort que moi. Je ne suis bon qu’à ça, geindre de mon petit malheur personnel. Sauf que maintenant, je me suis mit dans le pétrin jusqu’au cou. Et les clans avec moi. Le sourire cynique que m’adressa Larme me blessa. Mon cœur se serrait dans ma poitrine, ratant un battement. Tout ceci n’avait été qu’illusions, et pourtant je m’étais fait avoir. Pris au piège de mon propre jeu. A force de jouer avec le feu, j’ai fini par me brûler avec… C’était encore une chose à prévoir. Je frissonnais encore. Il faisait froid, aujourd’hui. Et la pluie n’arrêtait pas de tomber, drue et violente. Comme ma tristesse. Un faible sourire traversa mon visage, sans que je sache pourquoi. Une chape de plomb m’incombait au cœur, à l’âme. J’avais trahit les miens, ceux qui comptait pour moi. Et maintenant, je devais en payer le prix, coût que coût. Ne pas impliquer plus de monde dans mes ennuis. J’en avais déjà bien assez fait seul, il n’était pas question d’en rajouter une couche. J’avais prit ma décision. Un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche. Et je m’élance. Je courais à toute allure, pour mon salut et celui des miens …

    … Mais c’était sans compter Larme. Elle devait avoir comprit l’idée qui m’avait traversé l’esprit. Et bien entendu, elle ne comptait pas me laisser faire. Elle ne comptait pas me laisser m’échapper comme cela, aussi facilement. Larme voulait que je souffre. Elle voulait me plonger les yeux dans ma bassesse, dans ma lâcheté. Me faire assumer mes actes, avant de dévaster les clans. Elle voulait que j’assiste à la mort de ceux que j’avais trahit. Pour me voir me tordre de douleur. Pour avoir le plaisir d’observer le rictus nerveux qui agiterais ma bouche, sans qu’aucune émotion ne s’affiche sur mon visage. Je savais tout cela. Et je n’allais pas me laisser avoir comme un débutant.

    « Attrapez-le ! Il mérite une bonne correction, ce fils de chacal… » Murmura Larme.

    La pluie se fit d’autant plus violente à cet instant.

    Un gros guerrier brun m’attrapa, me plaquant au sol. Que pouvais-je faire ? Rien. Strictement rien. Larme approcha, et d’un coup magistral, abattit ses griffes sur mon visage. Et ce fut le noir. Complet. Des bribes de souvenirs défilaient devant mes yeux grands ouverts. J’étais comme spectateurs de mes mémoires. Je me revoyais, chaton, insulter Patte Colorée, parce qu’elle était trop « faible » à mon goût. Je revoyais mes yeux bleu pétrole se plisser dans une moue méprisante, déformant quelques peu ce visage d’Adonis que j’avais hérité de ma mère, Eternité Fugace. Patte Colorée partit en pleurant, sous mon ricanement hautain. Que je me méprisais ! Je n’étais qu’une ordure, déjà quand j’étais enfant. Le souvenir s’effaça, pour faire place à un autre. Ma nomination de novice. Personne ne m’avait acclamé, ce jour là. Tous s’étaient dispersés en grommelant des insultes à mon encontre. Voilà pourquoi j’étais ainsi. Aussi dur, froid, et méprisant. Tous, sauf une. Une petite femelle scandait mon nom de sa voix fluette. Elle n’était pas plus haute que trois pommes et devait avoir ses trois lunes, tout juste. Elle partit d’un éclat de rire cristallin et me fit un grand sourire solaire. J’étais subjugué, tel un chaton découvrant le monde. Fasciné par cette petite féline anonyme, qui malgré tout venait scander mon nom sous le regard réprobateur de sa mère, qui la guettait au loin.

    Je n’eus jamais le temps de la connaître, ni elle, ni son nom. Elle mourut avant. Un accident stupide, et pourtant inévitable. Un jour, elle s’était trop éloignée du camp, partie toute seule à l’aventure. Et un renard passait dans les parages. Tout ce qu’on a trouvé du corps de cette petite était une charpie de couleur rousse, imbibée de sang. Les lieus s’effacèrent, laissant place à une autre situation, dans un autre temps. Moi, me disputant avec ma chef, juste avant de quitter le clan. Elle m’avait hurlé des mots durs. Si durs. J’avais eu peur, j’étais en rage, et je suis parti. Simplement. Stupidement. Et je suis tombé dans les filets de Larme. Nous avions vécut une passion… Sans limites. Je pensais que nous formions un couple éblouissant. Tous deux plus beaux l’un que l’autre. Et pourtant… Et pourtant… Mon cœur me fit mal, quelque part. Un sourire amer parcourut un visage qui m’était inconnu. Un corps, loin de là, avait froid, était couvert de boue et saignait. Voulait mourir.

    La pluie continuait de tomber. »

    Putain.

    C’est quoi ces rêves à deux balles ?! Pourquoi suis-je obligé de rêver ainsi tout le temps ? Franchement, je me le demande. C’était si … Triste ? Frustrant ? Rageant ? Qui est donc cette personne que je suis dans ce rêve ? Est-ce un message de l’hypothétique Clan des Etoiles ?

    Je me le demande.

    En tout cas, j’ai d’autres préoccupations, là. J’aurais pas dû baisser ma garde si facilement. Parce que maintenant, je suis dans les ennuis jusqu’au cou …
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MessageSujet: Re: '' Promenons-nous dans les bois ... LIBRE   '' Promenons-nous dans les bois ... LIBRE EmptyLun 5 Avr - 20:07

♫♪.



      « ‘Tin, mais réveilles toi grosse boule de poils ! »


    La femelle ouvrit un œil, puis l’autre. Qui était cet inconscient qui se risquait à la réveiller en plein milieu d’un rêve magnifique ? Il voulait attirer ses foudres ou quoi ?!
    La rouquine se redressa tant bien que mal. Elle avait mal partout, cela faisait déjà plusieurs jours qu’elle n’avait pas dormit. Cela en devenait presque insupportable. Et voilà qu’un imbécile venait la tirer de son sommeil, avec d’aimable grossièretés félines. Elle regarda celui qui l’avait déranger avec un regard sévère. C’était un félin au pelage brun quelque peu grassouillet. Et il osait la traiter de « grosse » ? Il allait voir de quel poings la meneuse se chauffait, et il n’aurait pas besoin de passer commande pour le voir en direct.
    Mais avant qu’elle puisse faire le moindre geste, le crétin de mâle se ressaisit. De toute façon, l’erreur était faite, et il était trop tard pour se rattraper. Elle se demandait néanmoins comment il allait essayer de s’excuser.


      « Ah… ‘Scuses Croco. Je t’ai pris pour Pelage de Noisette… »


    Quoi ? Il osait lui parlait sur un ton familier cet idiot ?! La femelle aurait au moins appréciée des excuses cohérentes, mais apparemment, ce félin n’avait jamais apprit ce gente de choses. Et pourtant, le clan du tonnerre n’avait pas une mauvaise réputation en matière d’apprendre les bonnes manières à ses petits. On voyait bien qu’il avait été éduquer quand elle n’était pas encore arrivée, sinon, ce genre de comportements n’aurait pas été tolérer. C’était le désavantage d’être née dans un autre clan, ne pas connaître les membres de son clan depuis sa naissance.

      « Allez, vas tant ! On peut même plus profiter des rayons de soleil tranquillement ici… »


    Le guerrier ne se le fit pas dire deux fois, et il partit en courant en direction de la tanière des guerriers. Peut-être avait-elle peur que la rouquine change d’avis et ne le laisse pas partir aussi facilement ? Oui, ce devait être cela. Mais il aurait quand même put faire des excuses plus convenable. Enfin bon, ce qui contait, c’était qu’elle ne voulait pas le revoir durant au moins une semaine. Et à son humble avis, le guerrier prendrait bien soin de l’éviter. La meneuse nota mentalement le nom du guerrier dans sa matière grise. Il ne méritait pas que l’on montre ses « bonnes manières » à la prochaine assemblée qui aurait lieu aux quatre chênes, et elle prendrait un grand soin à éviter de l’amener avec elle, au moins pour cette lune ci.

    Bon, comme la rouquine savait d’avance qu’elle n’arriverait pas à se rendormir, elle décida de se rendre utile en partant chasser. Elle se donna un vif coup de langue sur l’épaule droite, et s’étira pendant une bonne minute. Ensuite, elle commença à se diriger vers l’entrer du camp - ou plutôt la sortie pour cette fois ci -, et elle franchisa la petite allée formée entre les fougères en quelques foulées.
    Elle commença donc à s’enfoncer un peu plus profondément dans la forêt…

    Le hululement d’une chouette. Une chouette qui l’observait. Mais qu’avait-elle donc à la regarder comme ça ? Étoile de Crocodile n’aimait pas ça du tout. Même si pour elle les chouettes étaient des animaux sacrés, elles n’avaient pas le droit de faire fuir sa proie alors qu’elle était sur le point de l’attraper.
    Elle feula nerveusement en direction de la chouette, et celle-ci repartit se « cacher » dans son trou, creusé dans le tronc d’un vieux chêne. Voilà qu’elle était à présent tranquille. Elle détacha son regard de l’endroit où était partie se cacher le volatile, et le laissa errer sur la forêt. La rouquine n’en pouvait plus, après le rude hiver qu’ils avaient eut, le peu de chaleur qu’il y avait en ce début de saison des neiges lui faisait l’effet d’une brûlure. Vivement que ses poils laissent places à ceux d’été !

    La meneuse regarda les alentours de l’endroit où elle se trouvait. C’était un mauvais endroit pour chasser, voilà qu’elle se retrouvait au milieu d’une clairière. Il fallait qu’elle s’éloigne, si elle voulait avoir au moins une chance de trouver quelque chose. Elle s’éloigna donc vers… l’ouest ? Elle n’en savait rien, peut-être à part qu’elle partait du côté des rochers du soleil. En général, il y avait de nombreuses proies de ce côté-là de la forêt, et peut-être aurait-elle la chance de débusquer quelques musaraignes qui se seraient égarées entre les rochers. Oui, elle tenterait sa chance, et elle verrait ensuite si elle avait raison ou tord de le faire. De toute façon, qui ne tente rien n’a rien, et comme la vie n’est qu’une série de coup de chance - ou bien de malheur injustement tombés sur nous -, elle n’allait pas passer à côté d’une occasion de faire quelque chose pour un oui ou pour un non. Hors de question !

    Étoile de Crocodile commença donc à faire de grandes foulées. Elle courrait assez bizarrement, et cela faisait que de loin, on dirait qu’elle essayait de faire les plus grands bonds possibles pour essayer de s’envolée. En fait, elle avait tout simplement l’air d’une grosse guignol. Je l’avoue.

    Voilà que les rochers du soleil étaient en vue. La rouquine avait toujours confondue cet endroit avec les rochers aux serpents, et pourtant ces deux endroits étaient à l’opposés l’un de l’autre de la forêt. Inutile de vous dire que la meneuse du clan du tonnerre était extrêmement nulle dans tout ce qui concernait la mémoire. Et pourtant, elle arrivait quand même à s’orienter dans la forêt, et la connaissait comme sa poche. D’ailleurs, elle ne connaissait pas que le territoire du tonnerre. C’était l’avantage d’être née dans le clan du vent, et d’avoir été solitaire pendant trois lunes.

    Un éclair. La femelle se retourna, et se mit presque aussitôt en position de chasse. Elle se mit à courser le mulot entre les rochers, prenant bien garde à ce que le vent souffle vers son arrière train, et non pas vers le mulot. Il s’arrêta enfin, pour manger une petite brindille qui commençait à peine à sortir de terre, et la meneuse leva son postérieur, en le secouant de gauche à droit et de droite à gauche, en commença à avancer à pas de loups. Elle s’était mise en position de chasse en fait.
    Elle n’était plus qu’à quelques pas de la bestioles. Elle banda ses muscles, et se prépara à sauter…

    Putain !

    Mais c’était sans compter sur la chouette qui l’avait suivie. Elle avait encore une fois pousser un hululement pour avertir la proie de la meneuse, et cette proie s’était enfuie, comme toutes les autres avant elle. Étoile de Crocodile lança un regard assassin au volatile qui lui avait jouer un mauvais tour, et avec une rage non dissimulée - il faut dire que c’était déjà la deuxième proie qu’elle manquait à cause d’une chouette capricieuse -, elle partie en courrant à la suite du mulot. Elle savait bien qu’elle ne le rattraperait jamais, mais elle avait besoin de se défouler.

    Elle s’arrêta enfin, essoufflée. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle avait courut comme une vraie tarée, mais le soleil était déjà un peu plus haut dans le ciel. On devait être aux alentours de midi, et elle n’avait toujours pas ramener de proie. Elle se sentit soudain bête. Même très bête.

    Elle huma l’air, il y avait une très forte odeur du clan de la rivière. Elle ne devait plus se trouver sur son territoire, et pour la première fois depuis longtemps, elle se sentit perdue. Elle avança un peu, jusqu’à se retrouver dans une clairière, et là, surprise ! Un autre chat ! Elle avança un peu, dans l’espoir de pouvoir demander son chemin, en essayant de ne pas trop passer pour une idiote - mais dure de pas prendre une meneuse qui demande son chemin pour une idiote. De plus près, le visage du matou lui semblait étrange. Presque familier…
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